Un œuf bleu s'éveilla parmi les bourrasques.
Un magnifique oiseau blanc battit des ailes,
Son cri échoïque pourfendant le ciel,
Son plumage archaïque devint électrique.
Foudroyant d'un torrent de foudres l'univers,
Provoquant l'enfer depuis son efflorescence.
Ô de par sa splendeur, Ô de par sa présence,
Cette bête n'est qu'une source de prière.
Nul mortel, contre sa force, pouvait lutter,
La chair sanguinolente, cachée pour le fuir.
Tandis que la terre fulmina, déchaînée,
L'aigle divin foudroyant se mit à bleuir.
Les soldats armés devenaient que des brandons.
Les armes sanglantes n'étaient que des furies.
Les larmes se transformaient en émanations.
L'espoir n'était plus qu'une dystopie.
La purge et l'apocalypse sont invaincus.
L'oiseau a surmené la terre par outrage,
Aucun survivant ne sortit de ce carnage.
Cependant, la victoire n'est pas absolue.
Seul un totem a su calmer sa frustration.
Les cieux redevenaient bénins et impavides.
L'identité de l'oiseau demeura fiction.
À l'honneur de tous les défunts maintenant vides.