Niveau 11-FR - "Les Quartiers Abandonnés"
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Cette page a été réalisée par Praetor3005Praetor3005 dans le cadre de l’Autre Con.

Ma page auteur : The Meowrooms

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one

Une photographie du Niveau en contre-plongée depuis le premier Étage.

Le Niveau 11-FR est le 12ème Niveau de la liste francophone. Il a été découvert par cinq individus : Jules Fisher, Loue Ketria, Léa Bracher, Anna Dupond et Raphaël Lenain. Il prend la forme d’une gigantesque ville rustique répartie sur plusieurs étages1.

Cher journal,
Désolé de t’avoir délaissé ainsi ces derniers temps. Notre vie dans le Niveau 46 n’a pas été des plus reposante et je n’ai pas eu l’occasion de te confier mon train de vie. Mais nous y avons trouvé une sortie vers ce qui ressemble à une sorte de ville un peu pyramidale. Nous sommes apparus à sa base, c’est rempli de magasins et de voitures, donc notre survie devrait être facile, cette fois. Nous sommes au grand complet : Jules, Loue, Léa, Anna et moi. On a pas encore croisé de monde, ce qui est assez étrange vu qu’il y a beaucoup de voitures qui paraissent arrêtées sur la route et d’enseignes ouvertes. Mais mieux vaut être seuls qu’entourés de fous sanguinaires après tout haha !
J’ai hâte de découvrir ce que cet endroit nous réserve ! On va explorer un peu et choisir un lieu pour s’installer. Jules et Loue ont déjà trouvé à manger, et Anna s’est mis en tête d’enfin passer son permis dans les Backrooms (je te dis pas l'état des voitures qu'elle utilise).
Je te tiendrais au courant de tout ça, mon vieil ami.

Étage 1

two

Une rue du premier Étage.

Le premier étage se situe à la base de toute la ville et est entouré de plaines vierges de toute construction. Il semble extrêmement grand et est composé de bâtiments contemporains assez colorés. Les rues de l’étage présentent des routes goudronnées sur lesquelles on peut retrouver des voitures du siècle actuel. Celles-ci semblent stoppées sur la route, comme si les habitants s’étaient volatilisés. On peut également retrouver sur les parkings des camions en position de déchargement, ainsi que des effets personnels sur le sol tels que des sacs à main ou des téléphones déchargés.

Des enseignes bordent les rues et arborent des noms de magasins dans diverses langues, connues ou non. Ces derniers regorgent de matériel, d’articles ou de nourriture. Chose étonnante, tout ce qui pourrait se périmer se trouve être consommable, comme si les étalages venaient d’être fournis. Aucune enseigne ne présente de signes de détérioration, comme de la poussière ou des toiles d’araignées. La Ville est dans un état de propreté absolue, sans aucun signe de délabrement. L’entièreté de l'étage semble à la fois vivant et mort.

La Nuit

Néanmoins, la ville durant la journée n’est qu’une façade, car cette absence de vie ne s'applique pas pendant la nuit. Dès que le soleil se couche, des créatures noirâtres et distordues sortent des plaines pour s’aventurer dans la Ville. Certaines de ces créatures ressemblent à des entités existantes, comme des Hounds ou ce qui ressemble à de Faux Facelings (la plupart de ces créatures sont humanoïdes), mais leurs formes ne représentent rien de connu. Ces entités rôdent dans les rues d’un pas traînant. Elles sont extrêmement hostiles et attaquent à vue les êtres vivants encore présents dans la rue et entrant dans les enseignes pour massacrer ceux qui s’y seraient cachés.

Cher Journal,
Cet endroit est un mensonge. La Ville n’a rien d’accueillant. Elle n’a rien de vide. On vient de passer notre première nuit ici. C’était horrible. Des sortes d’entités, parfois de forme humaine, parfois pas, sont sorties des prairies en dehors de la ville et ont commencé à vagabonder dans les rues. Au début, on était caché dans une supérette qu’on avait aménagée pour qu’elle devienne notre lieu de vie. Mais au bout d’un moment, une sorte de Hound s’est mis à aboyer à notre porte et une dizaine de créatures distordues ont enfoncé la porte que l’on avait barricadée à la hâte et nous ont foncé dessus. Heureusement pour nous, on avait trouvé des haches et des couteaux dans l’après-midi. On a pu les mettre hors d’état de nuire. Mais d’autres se sont approchés avec le bruit.
On a dû en abattre une vingtaine pendant la nuit. On a dormi que quelques heures, avant qu’on les entende arriver. Peu avant l’aube, elles se sont repliées vers les plaines. Nous avons eu trop peur pour les suivre. Lorsque le soleil s’est levé, il n’y avait plus aucune trace de leur présence. J’ai peur de ce qui se passera ensuite. Nous pensions avoir enfin trouvé un coin tranquille pour nous tous. C’était un mensonge.
J’ai peur, Journal.

On peut trouver dans la Ville une grande variété d’enseignes. Certaines, comme des supérettes, possèdent de la nourriture en grande quantité, les rayons étant totalement remplis de toutes sortes de produits. Une pharmacie est également présente, bien que la plupart des médicaments ne semblent pas avoir d’équivalent dans les Frontrooms et ne possèdent pas de notice d'utilisation. Il est néanmoins possible de trouver des pansements ou des antidouleurs de première nécessité. Chose étonnante, une sorte d’armurerie est également trouvable, celle-ci possédant diverses armes blanches, ainsi que quelques armes à feu dans l’arrière-boutique, découvertes le lendemain de la première attaque. Pour ce qui est des voitures, il est possible d'accéder et de démarrer certaines d'entre elles, ce qui permet de réaliser de plus grosses barricades lorsque disposées en ligne ou en amas. Au-dessus des magasins du rez-de-chaussée se trouvent des appartements en bon état, mais du fait de la facilité à s’y retrouver coincé en cas d’attaque, les lieux n’offrent pas un abri idéal. Néanmoins, il est possible d’y trouver des meubles facilement déplaçables ainsi que des manches à balai pour réaliser des lances avec des couteaux de cuisine, ou des petits objets comme des livres qui peuvent être utilisés en tant que projectiles.

Cher Journal,
On pensait que notre situation ne pouvait pas empirer. On pensait qu’avec de la préparation, on pourrait tenir tête à ces monstres. Nous avions tort. Et nous en avons payé le prix fort.
Ils étaient trois, peut-être quatre fois plus que la nuit passée. Plus agressifs, aussi. Nos barricades de voitures et de meubles n’ont que peu tenu face à eux. On a essayé de fuir à travers la Ville en sortant de la supérette pour ne pas y être submergé, mais ces horreurs nous ont pris à revers.
Léa… Mon Dieu je ne sais pas si je vais arriver à l’écrire.
Elle a distingué un passage à notre droite, une sorte de ruelle étroite qui semblait monter vers un étage supérieur de la Ville. Elle… Elle nous a ordonné d’y courir. Elle a couvert notre fuite. Mais elle n’a pas pu nous rejoindre. Elle… Elle s’est fait submerger.
C’était elle qui avait pris les devants face à la première attaque. C’est elle qui avait eu l’idée pour les voitures et les lances. Son courage, son optimisme face à la situation… Je sais pas si on va y arriver sans elle Journal.
Je sais pas putain.









Dans le quartier aux pieds de la Ville,
Sur les routes qui bordent les collines
Malgré son altruisme, elle cessa de se battre
Et de l'autre côté, il n’en restait que quatre.








Étage 2

three

Des habitations du second Étage.

L’étage 2 de la Ville du Niveau 11-FR correspond à un quartier plus vieux et rustique que l’étage précédent. Aucune voiture n’y est présente, l’endroit semblant ne pas avoir abrité une âme depuis au moins plusieurs semaines. Les rues ne présentent pas d’objets au sol, contrairement à l’étage au-dessous. Les seules structures présentes sont des maisons en pierres, dont la plupart sont fermées à clef. L’intérieur de celles qui ne le sont pas se compose généralement de trois pièces2. Des portails sont présents dans les petits couloirs reliant les deux étages. Néanmoins, ils se sont fermés (probablement peu après être traversés), et sont trop grands pour être escaladés ou contournés. Tout retour en arrière est donc impossible.

Il est possible de retrouver dans ces pièces de la nourriture, tel que des baguettes de pain ou des fruits en corbeille. Néanmoins, ils semblent moins « comestibles » que leur équivalent de l’étage 1, le pain étant souvent rassis et les fruits parfois pourris. Les chambres présentent parfois des objets variés comme des dagues ou des livres écrits dans des langages incompréhensibles.

L’étage dans sa globalité est bien moins avancé technologiquement que l’étage 1, et possède également un matériel plus réduit.

Cher Journal
Tout empire au-delà de nos peurs les plus sombres. Ces créatures ne nous laissent aucun répit. Dès la nuit, ils commençaient déjà à monter dans l’étage que nous venions d’investir. Enfin… Investir c’est un grand mot. Les ressources sont bien plus rares et les moyens de se barricader ou de nous défendre également. Notre moral est au plus bas. Léa… c’était plus qu’un simple camarade pour nous. On a toujours été ensemble, nous cinq, dans nos périples. Là… Ça fait un vide. Et ça se ressent sur notre volonté. Une chance qu’ils n’étaient que peu par rapport à hier. On va essayer d’étudier les corps pour, j’espère, leur trouver des points faibles. On aurait dû rester au Niveau 46 putain de merde.
Mais on doit continuer. Pour Léa. Pour que son sacrifice n'ait pas été vain.

Les Entités semblent capables de monter dans le second étage et arborent le même comportement qu’à l’accoutumée. Les Hounds ressemblent bel et bien à ceux que l’on peut retrouver dans des Niveaux comme le 11, mis à part leur ressemblance à un chien qui semble bien plus poussée, avec par exemple des semblants de fourrure, de museau ou de pattes animales. Les entités humanoïdes, quant à elles, varient en fonction de l’individu. Leur taille ou forme du visage ne sont jamais les mêmes. Néanmoins, ils possèdent tout de même certains signes communs, tel que leur couleur de peau ou de cheveux, d’un noir charbon. Certains possèdent également des fragments de tissus déchirés sur eux, qui feraient presque penser à des restes vestimentaires.

Au niveau de leur physiologie générale, ils ressemblent à des humains standards, mais avec des membres aux tailles variables, parfois manquants, parfois remplacés par des tentacules, parfois terminés pas des griffes acérées. Ils semblent par moments gémir ou murmurer dans un langage incompréhensible, bien qu’ils ne semblent pas vraiment communiquer entre eux. Leur comportement se limite à rôder dans les environs jusqu’à trouver un être vivant qu’il attaquera à vue. Ils semblent posséder une ouïe plus développée que la normale, qui leur permet de mieux discerner les humains dans l’obscurité.

Ils enjambent avec difficulté les éléments sur le chemin (comme des meubles hauts) et sont particulièrement vulnérables au niveau de la tête ou d’organes vitaux comme le cœur ou les poumons. Ils ne réagissent néanmoins pas à la douleur, pouvant continuer à avancer même avec un bras arraché ou des intestins détruits.

Cher Journal
Jules est mort putain. L’attaque a gagné en intensité, comme l’avant-dernière. Nous avons dû fuir vers le haut de la Ville, vers un nouvel étage.
Il s’est sacrifié. Comme Léa. Ces saletés de monstres nous encerclent un par un. IL EST PUTAIN DE MORT F̴I̶U̷Z̴H̵E̸V̷I̴F̴H̴K̶V̷F̵N̴E̸G̸I̶S̷F̶K̸D̷J̵
J’oublierais jamais son regard, alors que les créatures se rapprochaient de lui. Comme Léa il avait ce… Sentiment de devoir accompli. Je ne sais pas s’il était simplement heureux de nous voir partir en vie ou… Ou autre chose.
Y a rien qui va. D’abord, Léa, puis Jules ? Je ne sais pas si j’y arriverais. On… On est plus que trois. On avait déjà le moral à zéro mais là… Je sais pas si je dois continue à lutter, putain.
Mais je DOIS continuer. Je dois honorer leur sacrifice. On essaie de se réconforter, avec Anna et Loue mais… Même si on s’en sort, rien ne sera jamais comme avant.
Enfin bon… S’en sortir, c’est déjà mal barré.









Plus haut dans les Constructions,
L’histoire se répète sans aucune variation,
Tout comme sa camarade, dans un couloir étroit,
Et de l'autre côté, il n’en restait que trois.








Étage 3

L’étage 3 est similaire au second, mais en bien plus sale et délabré. Les barrières de métal rouillées sont légion, tandis que les murs et les tuiles décolorées ne font qu’accentuer l’abandon qui émane de ce lieu. L’immense majorité des maisons sont soit verrouillées, soit complètement vide. Les rares endroits capables d’offrir un quelconque matériel sont de simples masures d’une unique pièce, ne possédant en terme de mobilier qu’un lit au sommier troué et une table en bois déteint. La nourriture est extrêmement rare, et la trouver dans un état comestible l’est encore plus. Les portails du seul couloir découvert entre l’étage 2 et 3 sont rouillés et, tout comme ceux du second étage, se sont refermés et restent impossible à ouvrir ou à enjamber.

Cher Journal,
Jules est revenu.
Il est revenu nous voir, avec quelques Entités. Mais ce n’était pas lui. Ce n’était PLUS lui.
Je n’arrive pas à mettre les mots. Lui était… Distordu. Ses bras tombaient au sol, et son visage était déformé en un horrible rictus. Pourtant c’était sa voix.
Sa voix qui nous proposait de les rejoindre, en bas. De l’autre côté, il disait. Là ou tout était plus simple, il disait.
Ça nous a fait un choc. Surtout Pour Anna, à vrai dire. C’était elle qui avait été la plus touchée, tant elle était proche de Jules. Elle a pleuré. Jules lui a dit qu’il l’aimait, que c’était toujours lui.
Anna l’a suivie. Nous étions terrorisés, Loue et moi. Nous avons tenté de la retenir mais… on ne pouvait rien faire. Anna et Jules étaient trop proches.
Ils sont partis, lentement, main dans la main, entourés des quelques entités qui l’avaient suivi.
C’est un cauchemar.
C’est un cauchemar.
C’est un cauchemar.









Cette nuit, dans l’obscurité,
Lié par leur éternelle fidélité,
La fille retrouva son amoureux,
Et de l'autre coté, il n’en restait que deux.








four

Une vue des toits de quelques maisons de l'Étage 3.

Cher Journal,
Elle est revenue. Léa. Cette fois c’est Loue qui a craqué. Elle l’a suivie dans l’obscurité.
J’ai fui au dernier étage. Sans armes. Sans matériel.
Ce n’est pas elle.
Ce ne sont pas eux
C’est un cauchemar.









Une fois de plus, sous la lumière lunaire,
Un besoin éprouvé de rejoindre ses partenaires,
Un être de plus qui quittait le matin,
Et de l'autre côté, il n’en restait plus qu’un.








Étage 4

Je laisse tomber la mise à jour de cette foutue page de site.
De toute façon, c’était à la demande de Loue.
Et elle est morte putain. Ils sont tous morts q̴s̶d̶f̶g̴h̷j̴y̶e̵y̵z̴e̷s̴d̸g̶r̵e̴s̸c̶
Je ne sais pas qui sont ces entités, je ne sais pas ce qu’ils leur ont fait, mais je me refuse de céder. Ces… Trucs. Ils ont été humains. Ils se servent des corps. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi. Mais cette ville est maudite. Je dois partir d’ici.
Cet étage, c’est la fin. Les maisons sont en ruine. Il n’y a rien à manger. Rien pour se défendre. Rien pour continuer à espérer.

Tout ça n’a servi à rien.
Nous étions si près du but, si près d’avoir enfin une vie heureuse, une vie d’utopie tous ensemble.
Ils sont tous morts, et il n’y a plus d’espoir.




Cher Journal,
La nuit est tombée depuis une dizaine de minutes. J’entends des pas s’approcher.
Je suis fatigué. J'en peux plus.
Tu es le dernier ami qu’il me reste. Et pourtant, je ne peux pas continuer.
Cette nuit c’est la fin.
Je te laisse ici, mon vieil ami. Dernier survivant de ce carnage. Je… je ne peux pas continuer à lutter. Pas sans Léa. Pas sans Jules, Anna, Loue.
Rien n’a d’importance maintenant. Tout ce que je peux espérer, c’est une mort rapide, pour rejoindre ceux que j’ai aimés.
Je te laisse ici, mon ami. Seul rescapé, seul immaculé. Tu ne mérites pas tout cela.
Adieu









Une dernière aventure, un dernier adieu,
Un dernier soupir, un dernier regard insidieux
Chacun avait compris la vérité, un par un,
Et de l'autre côté, il n’en restait plus aucun.








five

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